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Beaucoup d’élèves dyslexiques montrent des difficultés dans d’autres domaines, particulièrement dans les domaines de la nomination rapide ainsi que de la mémoire à court terme et la mémoire de travail.
Ces habiletés sont essentielles pour une lecture, une orthographe et une compréhension harmonieuses.
Dans les phrases plus longues, les élèves doivent rapidement accéder au sens des mots, et mémoriser le début des phrases tout en traitant leur fin. La même chose s’applique aux mots longs.
Il existe plusieurs tests examinant ces habiletés associées.
Les exemples fournis ci-dessous relèvent des procédures de diagnostic formel qui exigent un accès à des normes standardisées ainsi qu’une interprétation des stratégies de complétion des tests.
Cependant, dans la mesure où vous restez très prudent(e) dans l’interprétation de ces tests, vous pouvez les trouver utiles afin de déterminer les forces et les faiblesses de l’élève que vous supposez dyslexique, et dont vous voulez comparer les performances avec celles d’autres élèves non dyslexiques de votre classe.
Vous pouvez vouloir utiliser ces tests dans le cadre d’une activité de classe.
i) Mémoire à court terme :
Beaucoup d’enfants dyslexiques présentent des difficultés de mémoire à court terme. Cette capacité à retenir les informations suffisamment longtemps pour pouvoir les traiter et/ou pour pouvoir traiter le reste des informations (dans les mots plus longs ou les phrases) est essentielle dans les processus de lecture, d’orthographe et de compréhension.
- Mémoire à court terme auditive
- Le test probablement le plus fréquemment utilisé pour examiner la mémoire auditive à court terme consiste à demander à l’élève de prononcer une série de chiffres de longueur croissante, en présentant deux séries pour chaque longueur de séquence (ex. 1-3, 5-2 ; 8-3-7, 2-9-6, etc.), et à lui demander de les répéter soit dans l’ordre entendu, soit dans l’ordre inverse.
- Le test est interrompu lorsque l’enfant commet deux erreurs consécutives pour une longueur de séquence donnée (x), et la longueur précédente (x-1) correspond à ce qu’on appelle l’empan de mémoire auditif à court terme (nombre de chiffres que l’enfant peut retenir).
- Généralement, l’empan de mémoire dans l’ordre inverse comporte deux chiffres de moins que l’empan de mémoire dans l’ordre entendu. Si la différence est nettement plus marquée, cela indique que l’enfant présente probablement des troubles additionnels de séquençage et d’organisation des éléments à retenir en mémoire à court terme.
- Si vous utilisez un test de ce type, veillez à prononcer les séquences de chiffres sur un ton monotone (imaginez que vous devez encore prononcer un chiffre après le dernier de la séquence) et à faire une pause d’une seconde entre la prononciation de chaque chiffre pour chaque séquence (comptez « 1 » dans votre tête entre chaque chiffre). Ceci vise à ne pas fournir à l’élève des indices acoustiques pouvant favoriser la rétention, et ainsi biaiser sa performance. Par ailleurs, un bon moyen de faire comprendre à l’élève quand il doit commencer à répéter la séquence est de frapper sur la table à la fin de chaque série de chiffres.
Cliquer pour voir un test de répétition de chiffres
- Mémoire à court terme visuelle
- Il existe différentes épreuves permettant d’examiner la mémoire à court terme visuelle, ou plus largement les habiletés visuo-attentionnelles.
- Vous trouverez dans la batterie Reperdys une épreuve de copie examinant les habiletés visuo-attentionnelles, dans laquelle on demande à l’élève de copier un texte ou un passage de texte. Les difficultés visuo-attentionnelles se manifestent par des erreurs de copie, par des omissions de mots, voire de lignes.
- D’autres épreuves, telles que celles de recherche de cibles parmi des stimuli distrayants, examinent également les habiletés visuo-attentionnelles. Les difficultés visuo-attentionnelles se manifestent par des difficultés à repérer les cibles, ainsi que par des stratégies peu structurées de recherche des cibles.
- Cliquer pour voir un test de recherche de cibles parmi des distracteurs.
ii) Habiletés de séquençage :
Beaucoup d’enfants dyslexiques montrent des difficultés plus ou moins importantes dans la mémorisation et le rappel de séquences arbitraires comme la séquence de l’alphabet, les jours de la semaine, les mois de l’année, les saisons, les tables de multiplication, les numéros de téléphone, etc.
Vous pouvez élaborer un petit questionnaire adapté à l’âge et au niveau de l’élève, et destiné à examiner ses habiletés de rétention de ces séquences arbitraires. Par exemple, vous pouvez lui demander de réciter l’alphabet (soit du début, soit à partir d’une lettre donnée, ou dans l’ordre inverse pour les plus grands), les jours de la semaine, les mois de l’année, les saisons (en rapport avec les mois de l’année pour les plus grands), les tables de multiplication qu’il devrait connaître.
Vous pouvez également demander quel(le) lettre/jour/mois vient après ou avant tel(le) lettre/jour/mois ; quelle est la date d’aujourd’hui, quand sont les fêtes importantes de l’année, quand est son anniversaire, quel est son propre numéro de téléphone, etc.
iii) Nomination rapide :
De nombreuses recherches ont montré que dans des tâches consistant à nommer le plus rapidement possible une série d’objets familiers (images), les enfants dyslexiques étaient nettement plus lents que leurs pairs non dyslexiques.
Vous pouvez examiner la rapidité de nomination d’objets familiers en présentant à l’élève une série d’images plusieurs fois de manière aléatoire sur une feuille A4 de manière à remplir cette feuille, et en lui demandant de les nommer aussi rapidement que possible. Vous pouvez comparer la rapidité de nomination de cet élève à celle d’autres élèves non dyslexiques.